Fa in Campile – Acte 3
Cette dernière journée a commencé par le Mercatu. Produits agricoles, fruits, légumes, beignets, sucettes gaufre, charcuterie, produits d’artisanat et produits culturels s’étalent avec aisance sous des stands bien fréquentés dans une ambiance sympathique. On discute, on échange, on achète, on plaisante… Le soleil de plomb brille sereinement au-dessus de Campile et c’est tant mieux ; la buvette bat son plein entre les animations proposées pour la journée.
10H30 – Conférence sur « la Mémoire des Lieux », par Ghjasippina Giannesini. La toponymie des lieux, un thème cher aux campilais, qui découvraient avec beaucoup d’intérêt les travaux de recherche de cette anthropologue. Rechercher, expliquer avec clarté l’origine des noms des lieux de la commune, une mission titanesque menait avec compétence : Campile, par exemple tient son nom d’origine du fait que cette plate-forme était un lieu formé de plusieurs champs. Le lieu-dit Vergagliese viendrait de l’origine du mot « qui pousse » mais aussi « du ruisseau qui coule ». L’origine du nom Canaghja reste une énigme. La plus probable est celle qui retient le fait de la présence d’une tour de guet au niveau du rocher avec des guetteurs qui utilisaient des chiens (cane) comme « alarme ». De ce rocher fut extrait d’ailleurs toutes les pierres pour la construction des maisons du village. Ce qui efface toute possibilité de retenir une origine venant du mot « canne » ou roseau, qui s’écrit avec deux « n » ce que l’on ne retrouve dans aucune trace écrite de « canaja », ni dans la façon de l’exprimer.
Pour ceux dont la toponymie passionne, le travail de Ghjasippina Giannesini est publié, et surtout sera prochainement sous forme numérique consultable. A noter que c’est à la demande de la mairie de Campile que ce travail a été réalisé. Un autre en cours sur la généalogie des familles fera prochainement son apparition, sans nul doute qu’il sera apprécié à sa juste valeur.
15h30 – L’après-midi place aux livres. Editeurs, libraires et auteurs, étaient à l’honneur. Autour du thème « Ecrire le Territoire », romancier, poétesse, écrivain invitaient à partager leur passion de l’écriture. Campile n’était pas en reste puisque deux de nos concitoyens signaient au cours de cette séquence leurs ouvrages parus récemment. « Chroniques d’un palais de justice » aux édition Maïa de Jean-Louis Rinieri (de Canaghja) et « le temps des îles » de Jean-Paul Giorgetti ( de Canaghja) aux éditions AlainPiazzola.
Dans la soirée vers 20h30, la musique traditionnelle et les chants paghjelle avec les enregistrements audio-vidéo réalisés par « ricordu di PetrùPà » retrouvaient une place entière pour conclure « Fa in Campile ».
On ne peut que féliciter les porteurs de cette réalisation « Fa in Campile », une première pour notre commune. Gageons que cette manifestation deviendra pérenne et que soufflera un vent nouveau sur notre territoire.
Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas les faire, c’est parce que nous n’osons pas les faire qu’elles sont difficiles. (Sénèque)