MESSE A CANAGHJA - fête du Sacré-Coeur de Jésus
LE SAMEDI 18 JUILLET 2020 A 18H suivie de la procession.
le programme est en pièce jointe
LE SAMEDI 18 JUILLET 2020 A 18H suivie de la procession.
le programme est en pièce jointe
Message de l'Evêque de la Corse , Mgr Olivier de Germay
Cœur de Jésus : venez boire à la source !
Après un temps d’abstinence forcée, nous pouvons de nouveau aller à la messe. Certains m’ont avoué y retourner avec une joie immense et un désir renouvelé de communier. Ce n’est pas le cas de tous ; d’autres se disent que, finalement, la messe télévisée est plus confortable… Revenons sur cette période très spéciale que nous venons de vivre, afin d’en tirer quelques enseignements pour notre vie chrétienne.
Il est vrai que les diverses propositions à la télévision ou sur Internet ont été d’un grand secours. Nombreux sont ceux qui ont ainsi pu rester en lien avec l’Eglise et continuer à nourrir leur foi en lisant et méditant la Parole de Dieu.
Il a souvent été question, pendant cette période, de communion spirituelle ou de communion de désir. Cette notion s’enracine dans le fait que Dieu ne pénalise pas ceux qui ont soif des dons de la grâce mais sont empêchés de les recevoir indépendamment de leur volonté. C’est ainsi, par exemple, que les chrétiens emprisonnés à cause de leur foi reçoivent de Dieu les grâces dont ils ont besoin.
Dans le temps du confinement, une certaine forme de participation à la messe était possible, toutefois bien imparfaite. Dans une telle situation, la communion spirituelle consiste à présenter à Dieu, qui connait nos empêchements, notre désir profond de l’accueillir en nous. Elle suppose un désir vrai de le recevoir dès que possible dans la communion sacramentelle, et aussi de retrouver nos frères et sœurs « en chair et en os ». La dimension incarnée de la communion eucharistique est en effet liée à la rencontre « réelle » de nos frères et sœurs : « la multitude que nous sommes est un seul Corps, car nous avons tous part à un seul Pain », dit saint Paul (1 Co10,17).
En réalité, la spiritualité chrétienne n’est jamais désincarnée. Elle s’enracine dans un événement très « charnel » qui est la mort de Jésus en croix, et plus exactement dans ce que l’apôtre Jean dit avoir vu de ses yeux : du Cœur transpercé de Jésus a coulé de l’eau et du sang. A la demande du Christ lui-même, nous honorons, le vendredi qui suit la fête du Saint-Sacrement, le Cœur Sacré de Jésus. Lorsque sainte Marguerite-Marie lui a demandé pourquoi il avait souhaité que l’on vénère son Cœur, Jésus a expliqué que c’était ainsi que l’on pouvait découvrir l’immensité de l’amour de Dieu pour les hommes. La spiritualité du Sacré-Cœur n’est pas une spiritualité parmi d’autres, elle ouvre au mystère de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, qui est la source de toute véritable spiritualité.
Alors que la grande majorité des baptisés n’a plus soif de l’eucharistie, contemplons le Cœur transpercé de Jésus et demandons humblement la grâce d’entrer plus avant dans la connaissance de l’amour de Dieu. Ainsi pourrons-nous devenir des apôtres brûlants du Cœur de Jésus, et inviter ceux qui n’ont pas soif à venir boire à la source !
+ Olivier de Germay
Evêque d’Ajacci