hommage aux disparus et combattants de la Grande Guerre
Des cérémonies au monument aux morts !
Tout au long de l'année des cérémonies officielles se déroulent au monument aux morts situé sur la place de l'église du village de Campile à quelques mètres de la maison communale. 8 mai, 14 Juillet, 11 novembre, des dates phares pour se rappeler et honorer.
Ces cérémonies présidées par le premier magistrat de la commune qui accompagné pour la circonstance des conseillers communaux et des concitoyens, souvent des anciens combattants et parfois quelques jeunes sont le rappel de notre appartenance à un pays, à son histoire, à son destin. Les discours de mémoire sont là pour glorifier le sacrifice de ces hommes morts aux combats, aux champs d'honneur qui ont donné leur vie pour notre liberté.
En cette année 2014, où l'on célèbre le centenaire de la guerre de 1914-1918 il est de notre devoir de remémorer cette page d'histoire si tragique pour la France et pour la Corse. Les témoignages de ceux qui échappèrent au carnage ont très largement contribué à graver cette guerre dans la mémoire collective et c'est dans les fondements de notre culture qu'il faut rechercher cette capacité qu'à la Corse à ne jamais oublier. 'Un homme sans mémoire est un homme sans vie' a écrit le maréchal Foch et se souvenir de ces « poilus » et honorer leur vie c'est savoir préparer l'avenir. Ces hommes ont combattu pour notre liberté sans distinction de race, de religion avec pour seuls remparts contre la barbarie la fraternité et le respect mutuel. Des valeurs trop souvent mises de côté aujourd'hui
La Corse mobilisera 52 800 de ses hommes, dont 12.000 ne rentreront pas et près de 25.000 reviendront blessés ou 'gueules cassées'. La perte de cette génération sacrifiée va accélérer le processus de déclin de l'île.
Le courage et l'esprit de corps des Corses va apparaître de façon significative dans les combats de tranchées menés jours et nuits au sein du 173ième RI. Ce régiment sera salué par les plus hautes autorités militaires de l'époque et il lui sera conféré le 13 novembre 1918 la Fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire.
S'il est glorieux de célébrer ces hommes partis pour sauver notre liberté, on ne peut oublier ici le courage des femmes restées au village pour continuer à œuvrer aux champs et dans le silence quotidien à survivre durement avec dignité pour porter les valeurs d'espérance et de charité. « nùn si renderà mai cio ch'una mamma face ». Et c'est assurément ce qui leur vaut aujourd'hui l'estime et le respect.
100 ans après n'oublions jamais ces hommes et ces femmes !