Voici un 'voceru'.
Comme chacun sait, c'est un chant funèbre, généralement improvisé, qui était exprimé dans la chambre mortuaire où se trouvait la personne décédée et appelant à la vengeance ou évoquant les qualités du défunt ou l'injustice de sa mort ou tout autre sujet ayant marqué sa vie.
Ici il s'agit d'une femme qui avait eu maille à partir avec un dénommé 'Macchione'. Elle profite de la circonstance pour demander à la défunte de transmettre à celui-ci ce qu'elle n'avait pu lui dire de son vivant. C'est une sorte de règlement de compte post-mortem qui avait eu un certain retentissement à son époque.
Enfant je l'ai entendu plusieurs fois mais seuls le thème et quelques vers me sont restés en mémoire. Pour lui donner corps et éviter qu'il ne tombe dans l'oubli je me suis donc permis de 'l'habiller' dans l'esprit et la forme de son auteur.
O Madama PASQUALINI vi vogliu dumanda un’ favore
Quandu serredde qualla, faccia a lu nostru Signore
Vidderedde la Madona vicinu a lu so figliolu
A diritta so gli santi, omi e donne di valore
Piu ‘nda gli diavulotti chi li cummanda Pludone
Derrede una sguardada d’occhio e ci vidderede à MACCHIONE…
Diceredde à l’accatano, ch’i so loghi so vinduti
E lu prezzo chi fu fattu, da tutti fu cunvenutu
N’un c’era stattu che ellu, per sumina lu bisbugliu
Ch’ellu ne ripose in pace, e vede c’un grand’angosha
Chi oghie lu so casale, e cascadu in casa nostra.
(Mme P… je veux vous demander une faveur) (Lorsque vous serez là-bas, en face de Notre Seigneur) (Vous verrez la Madone à côté de son fils) (A droite sont les saints, hommes et femmes de valeur) (Plus loin les diablotins que commande Pluton) (Vous donnerez un coup d’œil et vous y verrez Macchione) (Vous direz à ce mauvais sujet que ses biens ont été vendus) (Et le prix qui fut fait, de tous fut accepté) (Il n’y avait eu que lui pour semer la discorde) (Qu’il repose en paix mais voir avec grande angoisse) (Qu’aujourd’hui son patrimoine est tombé dans notre poche)
Comme chacun sait, c'est un chant funèbre, généralement improvisé, qui était exprimé dans la chambre mortuaire où se trouvait la personne décédée et appelant à la vengeance ou évoquant les qualités du défunt ou l'injustice de sa mort ou tout autre sujet ayant marqué sa vie.
Ici il s'agit d'une femme qui avait eu maille à partir avec un dénommé 'Macchione'. Elle profite de la circonstance pour demander à la défunte de transmettre à celui-ci ce qu'elle n'avait pu lui dire de son vivant. C'est une sorte de règlement de compte post-mortem qui avait eu un certain retentissement à son époque.
Enfant je l'ai entendu plusieurs fois mais seuls le thème et quelques vers me sont restés en mémoire. Pour lui donner corps et éviter qu'il ne tombe dans l'oubli je me suis donc permis de 'l'habiller' dans l'esprit et la forme de son auteur.
O Madama PASQUALINI vi vogliu dumanda un’ favore
Quandu serredde qualla, faccia a lu nostru Signore
Vidderedde la Madona vicinu a lu so figliolu
A diritta so gli santi, omi e donne di valore
Piu ‘nda gli diavulotti chi li cummanda Pludone
Derrede una sguardada d’occhio e ci vidderede à MACCHIONE…
Diceredde à l’accatano, ch’i so loghi so vinduti
E lu prezzo chi fu fattu, da tutti fu cunvenutu
N’un c’era stattu che ellu, per sumina lu bisbugliu
Ch’ellu ne ripose in pace, e vede c’un grand’angosha
Chi oghie lu so casale, e cascadu in casa nostra.
(Mme P… je veux vous demander une faveur) (Lorsque vous serez là-bas, en face de Notre Seigneur) (Vous verrez la Madone à côté de son fils) (A droite sont les saints, hommes et femmes de valeur) (Plus loin les diablotins que commande Pluton) (Vous donnerez un coup d’œil et vous y verrez Macchione) (Vous direz à ce mauvais sujet que ses biens ont été vendus) (Et le prix qui fut fait, de tous fut accepté) (Il n’y avait eu que lui pour semer la discorde) (Qu’il repose en paix mais voir avec grande angoisse) (Qu’aujourd’hui son patrimoine est tombé dans notre poche)