AVANT-PROPOS
Voici quelques lignes d'historiettes qui m'ont été laissées par une amie très chère juste avant avant de nous quitter à l'âge de 93 ans. En ce temps proche de Noël, laissons là nous raconter ses rencontres insolites d'un autre temps avec les animaux familiers de notre île.
"Ces quelques lignes ne se prétendent en rien d'un style littéraire. Je veux simplement vous faire partager mon amour pour les animaux, car quoiqu'on en dise, ils ne sont pas si "bêtes" que ce que les humains pensent et faisant partie de la création je crois qu'ils ont été souvent doté de plus de sagesse qu'à l'homme.
Si l'homme par nature est bien souvent prétentieux et tient pour négligeable les êtres dits inférieurs, il ne peut que s'étonner de trouver chez eux des sentiments . Mais contrairement à l'homme, l'animal ne connait ni la méchanceté, ni le calcul sordide. Tout chez lui se réduit à pouvoir survivre, donc s'assurer un toit et une nourriture quotidienne.
Leur observation m'a souvent intriguée et bien souvent amusée.
Tous ceux que je vais décrire, je les ai connus tout au long de ma vie et ils m'ont appris beaucoup de chose. En espérant qu'en faisant leur connaissance, ils vous ferons sourire par leur malice ou leur tendresse et en tous cas qu'ils vous conforteront dans l'amour que nous leur portons...peut-être vous feront-ils grandir en sagesse..."
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"Ces quelques lignes ne se prétendent en rien d'un style littéraire. Je veux simplement vous faire partager mon amour pour les animaux, car quoiqu'on en dise, ils ne sont pas si "bêtes" que ce que les humains pensent et faisant partie de la création je crois qu'ils ont été souvent doté de plus de sagesse qu'à l'homme.
Si l'homme par nature est bien souvent prétentieux et tient pour négligeable les êtres dits inférieurs, il ne peut que s'étonner de trouver chez eux des sentiments . Mais contrairement à l'homme, l'animal ne connait ni la méchanceté, ni le calcul sordide. Tout chez lui se réduit à pouvoir survivre, donc s'assurer un toit et une nourriture quotidienne.
Leur observation m'a souvent intriguée et bien souvent amusée.
Tous ceux que je vais décrire, je les ai connus tout au long de ma vie et ils m'ont appris beaucoup de chose. En espérant qu'en faisant leur connaissance, ils vous ferons sourire par leur malice ou leur tendresse et en tous cas qu'ils vous conforteront dans l'amour que nous leur portons...peut-être vous feront-ils grandir en sagesse..."
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L'âne pas bête qu'on le dit!
Puisque l'alphabet commence par la lettre A, commençons par ce pauvre âne si souvent moqué, et pourtant...
Lorsque l'on sillonne les routes de nos montagnes de notre belle Corse, il n'est pas rare de trouver au détour d'un chemin des ânes. Sur la route de Campile, ils se font rare aujourd'hui. Mais sur les routes du Cap, dans le Niolù et du côté des calanches de Piana ils font le bonheur des touristes l'été. A trois ou quatre et plus, ils cheminent l'air vague et lorsque les voitures arrivent à leur hauteur ils se rangent sur le côté de la route le nez vers la montagne et l'arrière train vers la route. Mais quelque fois la route est trop étroite ce qui les oblige à rectifier la position. Ne croyez pas qu'ils avancent d'un pas. Non, tout simplement ils rentrent les fesses, si je puis dire, et tout est fait! Mais si la voiture s'arrête pour admirer le paysage ou même un âne aux grands yeux doux et au poil long comme celui d'un nounours alors on s’enhardit. Et là notre quadrupède s'est y faire, posant alors la tête par la portière en quête d'une caresse ou d'une friandise. La photo prise inévitablement à cet instant gravera ce souvenir immortel et fera de notre âne une célébrité sur les réseaux sociaux, élus à l'unanimité comme l'animal le plus populaire de notre territoire!
Lorsque l'on sillonne les routes de nos montagnes de notre belle Corse, il n'est pas rare de trouver au détour d'un chemin des ânes. Sur la route de Campile, ils se font rare aujourd'hui. Mais sur les routes du Cap, dans le Niolù et du côté des calanches de Piana ils font le bonheur des touristes l'été. A trois ou quatre et plus, ils cheminent l'air vague et lorsque les voitures arrivent à leur hauteur ils se rangent sur le côté de la route le nez vers la montagne et l'arrière train vers la route. Mais quelque fois la route est trop étroite ce qui les oblige à rectifier la position. Ne croyez pas qu'ils avancent d'un pas. Non, tout simplement ils rentrent les fesses, si je puis dire, et tout est fait! Mais si la voiture s'arrête pour admirer le paysage ou même un âne aux grands yeux doux et au poil long comme celui d'un nounours alors on s’enhardit. Et là notre quadrupède s'est y faire, posant alors la tête par la portière en quête d'une caresse ou d'une friandise. La photo prise inévitablement à cet instant gravera ce souvenir immortel et fera de notre âne une célébrité sur les réseaux sociaux, élus à l'unanimité comme l'animal le plus populaire de notre territoire!
L'âne du notaire
L'oncle Jacques avait un âne qui lui servait à se déplacer pour sa charge de notaire. Un grand âne brun roux au ventre blanc. Brave bête s'il en fut! Toujours disponible pour emmener son maître de sa propriété au village. Sur la fin de sa vie l'oncle Jacques ne pouvait plus se servir de son compagnon. Il attendait que nous soyons de passage pour le monter au 'paese' en voiture cette fois-ci. Quand cela arrivait, l'âne regardait avec inquiétude son maitre entrer dans cette boite métallique, hochait la tête, se détournait et partait en son clos l'air pensif.
Les années passèrent, l'oncle Jacques mourût et l'âne lui survécut. Comme il n'y avait personne pour le prendre en charge, il fit parti d'un troupeau plus ou moins sauvage.
A lui les équipés dans la montagne et dans les jardins à croquer quelques belles pommes! mais il revenait toujours le soir venu sur la route qui menait à la maison du notaire. Lorsque nous passions mon père et moi à la tombée du jour à proximité de leur lieu de rassemblement il nous suivait de ses yeux doux mélancoliques.
Un jour arrivés en voiture au lieu dit 'poule noire' il sentit notre voiture et nous suivit durant quelques kilomètres au petit trot.Une autre fois à la fontaine Santa Lucia alors que nous remplissions nos cruches, il nous aperçu, il se mit à braire et il quitta son troupeau adoptif pour nous rejoindre. L'âne vint se frotter contre mon père croyant retrouver à cet instant son ancien maître. Mais la tête basse il continua son chemin comprenant sa méprise...Ce fut notre dernière rencontre.
Les années passèrent, l'oncle Jacques mourût et l'âne lui survécut. Comme il n'y avait personne pour le prendre en charge, il fit parti d'un troupeau plus ou moins sauvage.
A lui les équipés dans la montagne et dans les jardins à croquer quelques belles pommes! mais il revenait toujours le soir venu sur la route qui menait à la maison du notaire. Lorsque nous passions mon père et moi à la tombée du jour à proximité de leur lieu de rassemblement il nous suivait de ses yeux doux mélancoliques.
Un jour arrivés en voiture au lieu dit 'poule noire' il sentit notre voiture et nous suivit durant quelques kilomètres au petit trot.Une autre fois à la fontaine Santa Lucia alors que nous remplissions nos cruches, il nous aperçu, il se mit à braire et il quitta son troupeau adoptif pour nous rejoindre. L'âne vint se frotter contre mon père croyant retrouver à cet instant son ancien maître. Mais la tête basse il continua son chemin comprenant sa méprise...Ce fut notre dernière rencontre.
Les ânes 'taxi'
Notre brave curé avait tout un canton à s'occuper aussi lorsque je venais en vacances dès le moi de mai il me demandait de l'aider pour les leçons de catéchisme. Je m'en acquittai du mieux que je pouvais. Les âges des élèves variaient de 5 à 12 ans. Malgré ma bonne volonté à essayer de les instruire, il était bien difficile de résister au manège des mésanges qui avait fait leur nid dans les arbustes et qui venaient dans un tintamarre assourdissant ravitailler leurs oisillons. Et le soleil dehors était si fort, si tentant, la campagne si belle que je me rendais bien compte que la leçon était écoutée par des oreilles distraites.
Lorsque je donnais le signal de la sortie, par une prière finale, et avant que le dernier amen soit prononcé toute la bande de loustics sortait en chahutant et là commençait la traditionnelle poursuite.
En effet le troupeau de bourricots était toujours dans les parages et les enfants avaient l'habitude de les courser pour les enfourcher à cru et regagner ainsi leurs habitations disséminées dans le village et bien au-delà.
Ces ânes 'taxi' remplissaient sans rechigner et sans contre partie cette petite mission.
Lorsque je donnais le signal de la sortie, par une prière finale, et avant que le dernier amen soit prononcé toute la bande de loustics sortait en chahutant et là commençait la traditionnelle poursuite.
En effet le troupeau de bourricots était toujours dans les parages et les enfants avaient l'habitude de les courser pour les enfourcher à cru et regagner ainsi leurs habitations disséminées dans le village et bien au-delà.
Ces ânes 'taxi' remplissaient sans rechigner et sans contre partie cette petite mission.
L'âne cambrioleur
Parmi tous ces ânes du village, il y en avait un qui était spécialiste pour ouvrir les portes du jardin.
C'était un grand bourricot noir, déjà en âge de plus de 20 ans. Il avait trouvé avec astuce qu'en frottant son nez d'une certaine façon sur les crochets qui servaient de fermeture aux portails du jardin, ceux ci sautaient....Aussitôt à lui le jardin et ses délices du moment.
Une année, il m'a déchargé de ma récolte de haricots verts. Tout y est passé d'un seul coup en quelques minutes. Sans aucun remord pour lui et avec rage pour moi.
Depuis j'ai amélioré mes fermetures et notre brave cambrioleur est allé essayer ses talents sur d'autres portails bien moins lotis...ce qui ne fut pas très difficile à trouver.
C'était un grand bourricot noir, déjà en âge de plus de 20 ans. Il avait trouvé avec astuce qu'en frottant son nez d'une certaine façon sur les crochets qui servaient de fermeture aux portails du jardin, ceux ci sautaient....Aussitôt à lui le jardin et ses délices du moment.
Une année, il m'a déchargé de ma récolte de haricots verts. Tout y est passé d'un seul coup en quelques minutes. Sans aucun remord pour lui et avec rage pour moi.
Depuis j'ai amélioré mes fermetures et notre brave cambrioleur est allé essayer ses talents sur d'autres portails bien moins lotis...ce qui ne fut pas très difficile à trouver.