Par cette belle matinée de Juillet, je suis allé, ce matin très tôt, me promener vers l'église de San Mighele. Au passage j'ai croisé les deux ânes de Xavier, Bijou et Prosper, pour lesquels j'avais prévu quelques quignons de pain et une brassée de chardons cueillis sur le chemin.
Me voila sur la colline d'où la vue sur la vallée est imprenable. A portée de voix, Canaghja, plus loin le Golo et tout au fond la plaine de la Casinca, la mer et l'Ile d'Elbe.
Mais le but était de voir où en était notre vieille église, propriété des Corallini. A part le choeur, il n'en reste plus grand chose. Le toit s'est effondré, les ronces et le maquis ont envahi le reste.
L'aghja elle-même, tout à côté, a subi les atteintes du temps et seuls les septuagénaires encore là peuvent se souvenir de son utilité.
D'une dizaine de mètres de diamètre, située en hauteur ou tout au moins dans un endroit venté, ceinturée de pierres plates 'i baroni' elle servait au battage du blé. Il fallait pour cela réaliser un revêtement sur lequel pendant quelques jours deux bœufs tirant 'u tribbiu' tournaient en rond pour séparer le grain de la paille. Ce revêtement, écologique et naturel, nécessitait, dans un premier temps, la récolte du 'produit' de base, la bouse de vache, qui, délayée dans de l'eau, était répandue sur la surface et, en séchant, laissait un tapis souple et résistant.
Venait ensuite la 'spulera' et la mise en sacs. Elle se faisait à l’aide d’un décalitre, les trois premiers versés étaient traditionnellement précédés d’un rituel : le premier l’est « a nome di Diu », le second « di i Santi », le troisième « di a Trinita » Ces saintes invocations se terminaient là.
En revenant j'ai jeté un coup d'œil nostalgique et ému sur le tribbiu qui gît sur le bord du chemin tout recouvert de mousse. En a-t-il vécu, lui, des 'tribbiere', contribué à la peine des bêtes et des gens pour récolter la plus précieuse et la plus noble des céréales et, à l'époque, celle des plus nantis: le blé...
Me voila sur la colline d'où la vue sur la vallée est imprenable. A portée de voix, Canaghja, plus loin le Golo et tout au fond la plaine de la Casinca, la mer et l'Ile d'Elbe.
Mais le but était de voir où en était notre vieille église, propriété des Corallini. A part le choeur, il n'en reste plus grand chose. Le toit s'est effondré, les ronces et le maquis ont envahi le reste.
L'aghja elle-même, tout à côté, a subi les atteintes du temps et seuls les septuagénaires encore là peuvent se souvenir de son utilité.
D'une dizaine de mètres de diamètre, située en hauteur ou tout au moins dans un endroit venté, ceinturée de pierres plates 'i baroni' elle servait au battage du blé. Il fallait pour cela réaliser un revêtement sur lequel pendant quelques jours deux bœufs tirant 'u tribbiu' tournaient en rond pour séparer le grain de la paille. Ce revêtement, écologique et naturel, nécessitait, dans un premier temps, la récolte du 'produit' de base, la bouse de vache, qui, délayée dans de l'eau, était répandue sur la surface et, en séchant, laissait un tapis souple et résistant.
Venait ensuite la 'spulera' et la mise en sacs. Elle se faisait à l’aide d’un décalitre, les trois premiers versés étaient traditionnellement précédés d’un rituel : le premier l’est « a nome di Diu », le second « di i Santi », le troisième « di a Trinita » Ces saintes invocations se terminaient là.
En revenant j'ai jeté un coup d'œil nostalgique et ému sur le tribbiu qui gît sur le bord du chemin tout recouvert de mousse. En a-t-il vécu, lui, des 'tribbiere', contribué à la peine des bêtes et des gens pour récolter la plus précieuse et la plus noble des céréales et, à l'époque, celle des plus nantis: le blé...