SCÈNE de RUE
Dans ma jeunesse, de passage à Bastia, il m’est arrivé d’assister à une scène que la bienséance ne devrait pas me permettre d’évoquer. Il faut donc lire avec discernement la narration de ce pitoyable fait divers et ne pas me tenir rigueur de me le rappeler et surtout de le rapporter.
On dit que, par inconscience, les enfants sont cruels, ce petit récit en témoigne.
Au coin d’une ruelle, aux alentours du marché, deux aveugles, assis sur le bord du trottoir, sollicitent l’aumône des passants. Arrivent trois jeunes garçons, s’approchent d’eux et font tinter dans leur main quelques pièces de monnaie puis, s’adressant aux deux malheureux, leur lancent un tonitruant ‘partagez-vous ça…’ et s’éloignent.
Bien entendu, ils ne leur ont rien remis mais les malheureux, pensant que l’un d’eux avait les pièces en main, commencent à se disputer le partage. Puis les mots deviennent de plus en plus agressifs et il s’en faut de peu qu’ils n’en viennent aux mains…
A quelques mètres de là, les trois garnements se tordent de rire puis, conscients de leur mauvaise action et pris de remord, finissent par remettre aux deux aveugles les quelques pièces, objet de la querelle.
Tout est bien qui fini bien, la morale est sauve.
AR 07/20
Dans ma jeunesse, de passage à Bastia, il m’est arrivé d’assister à une scène que la bienséance ne devrait pas me permettre d’évoquer. Il faut donc lire avec discernement la narration de ce pitoyable fait divers et ne pas me tenir rigueur de me le rappeler et surtout de le rapporter.
On dit que, par inconscience, les enfants sont cruels, ce petit récit en témoigne.
Au coin d’une ruelle, aux alentours du marché, deux aveugles, assis sur le bord du trottoir, sollicitent l’aumône des passants. Arrivent trois jeunes garçons, s’approchent d’eux et font tinter dans leur main quelques pièces de monnaie puis, s’adressant aux deux malheureux, leur lancent un tonitruant ‘partagez-vous ça…’ et s’éloignent.
Bien entendu, ils ne leur ont rien remis mais les malheureux, pensant que l’un d’eux avait les pièces en main, commencent à se disputer le partage. Puis les mots deviennent de plus en plus agressifs et il s’en faut de peu qu’ils n’en viennent aux mains…
A quelques mètres de là, les trois garnements se tordent de rire puis, conscients de leur mauvaise action et pris de remord, finissent par remettre aux deux aveugles les quelques pièces, objet de la querelle.
Tout est bien qui fini bien, la morale est sauve.
AR 07/20