Combien d'entre-nous se souviennent deThimoléon Franceschi ?
Peu, probablement. Alors pourquoi en parler ?
L'homme n'était pas une personnalité mais un personnage, un instituteur tels qu'ils étaient à cette époque, il y a plusieurs décennies, un homme intelligent et cultivé, dont les règles de grammaire et les accords de participes n'avaient pas de secret, un savoir qui devait, par les moyens les plus persuasifs 'entrer' dans la tête de ses élèves. Les contraintes physiques n'étant pas proscrites, coups de baguette sur les doigts et coups de pieds au c.. voire oreille arrachée dans les cas extrêmes, étaient monnaie courante. A cette époque les parents ne portaient pas plainte et les enfants savaient écrire convenablement même si leur scolarité commençait à l'âge de six ans et se déroulait dans des classes de quarante élèves !!!
C'était aussi, comme il est convenu d'appeler un 'chaud lapin'. Il avait épousé en secondes noces une de ses élèves, une jeune fille de Canaghja de trente ans sa cadette, avec laquelle d'ailleurs il termina sa vie après bien des péripéties quelquefois dramatiques.
En effet, persuadé que le régime fasciste l'emporterait, Mussolini s'accaparerait de la Corse ('… vorrei la gabbia ma non gli uccelli' disait-t-il …) lui, en deviendrait le plus haut responsable et cette ambitieuse perspective ne cesse de trotter dans sa tête jusqu'au jour où rêve s'arrêta brusquement. Accusé d'intelligence avec l'ennemi, les italiens en l’occurrence, pour avoir entretenu avec eux des relations épistolaires et donné … quelques renseignements sur la situation locale, il fut condamné à mort par contumace.
Averti qu'un commando de patriotes allait l'arrêter il s'échappa à temps par la fenêtre avec sa femme et disparut. Après un périple à travers la campagne française il réussit à se faire reconnaître et apprécier à juste titre par la municipalité de Chalons sur Marne où il enseigna et y acheva sa carrière en qualité de directeur de l'école.
A la fin des hostilités, avec l'appui d'un politique influent et bénéficiant des lois d’amnistie il fut lavé des accusations qui pesaient contre lui et gracié. Il rentra à Campile où il finit ses jours.
Rappelons, pour la petite histoire, qu'il était le neveu de Thimoléon PASQUALINI, médecin et poète dont la vie, comme l’œuvre, s'arrêta à 25 ans...
Peu, probablement. Alors pourquoi en parler ?
L'homme n'était pas une personnalité mais un personnage, un instituteur tels qu'ils étaient à cette époque, il y a plusieurs décennies, un homme intelligent et cultivé, dont les règles de grammaire et les accords de participes n'avaient pas de secret, un savoir qui devait, par les moyens les plus persuasifs 'entrer' dans la tête de ses élèves. Les contraintes physiques n'étant pas proscrites, coups de baguette sur les doigts et coups de pieds au c.. voire oreille arrachée dans les cas extrêmes, étaient monnaie courante. A cette époque les parents ne portaient pas plainte et les enfants savaient écrire convenablement même si leur scolarité commençait à l'âge de six ans et se déroulait dans des classes de quarante élèves !!!
C'était aussi, comme il est convenu d'appeler un 'chaud lapin'. Il avait épousé en secondes noces une de ses élèves, une jeune fille de Canaghja de trente ans sa cadette, avec laquelle d'ailleurs il termina sa vie après bien des péripéties quelquefois dramatiques.
En effet, persuadé que le régime fasciste l'emporterait, Mussolini s'accaparerait de la Corse ('… vorrei la gabbia ma non gli uccelli' disait-t-il …) lui, en deviendrait le plus haut responsable et cette ambitieuse perspective ne cesse de trotter dans sa tête jusqu'au jour où rêve s'arrêta brusquement. Accusé d'intelligence avec l'ennemi, les italiens en l’occurrence, pour avoir entretenu avec eux des relations épistolaires et donné … quelques renseignements sur la situation locale, il fut condamné à mort par contumace.
Averti qu'un commando de patriotes allait l'arrêter il s'échappa à temps par la fenêtre avec sa femme et disparut. Après un périple à travers la campagne française il réussit à se faire reconnaître et apprécier à juste titre par la municipalité de Chalons sur Marne où il enseigna et y acheva sa carrière en qualité de directeur de l'école.
A la fin des hostilités, avec l'appui d'un politique influent et bénéficiant des lois d’amnistie il fut lavé des accusations qui pesaient contre lui et gracié. Il rentra à Campile où il finit ses jours.
Rappelons, pour la petite histoire, qu'il était le neveu de Thimoléon PASQUALINI, médecin et poète dont la vie, comme l’œuvre, s'arrêta à 25 ans...