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u gattu volpe


Rédigé le Jeudi 14 Novembre 2019 à 12:31 | Lu 398 fois | 0 commentaire(s)


u gattu volpe


Le ‘GATTU-VOLPE’
 
           L’article de J-F PACELLI, paru cet été dans le supplément hebdomadaire de Corse-Matin, fait le point sur ce chat sauvage que l’on appelle chez nous le ‘gattu-volpe ‘. 
 
           On y voit un magnifique matou pesant au juger 7 à 8 kg, trapu, rayé brun et crème comme un vrai chat de gouttière mais nettement plus ‘important’. Capturé, étudié, équipé d’un collier GPS, l’animal a été relâché et laissé à ses vagabondages dans les forêts de l’Asco.
 
           Chez nous, en Castagniccia et plus précisément dans notre village, ses méfaits étaient connus, même si les ‘égorgeurs’ de poules étaient le plus souvent des renards. Il arrivait quelques fois que ce fût ‘lui’…
 
            Je me rappelle du matin, il y a plusieurs décennies de cela, grand-père remontant de son poulailler en disant ‘sta notte, u gattu volpe e entratu in’u pullinaghju’ (cette nuit le chat-renard est entré dans le poulailler). Comment savait-il qu’il s’agissait du chat-renard et non du renard lui-même ?
 
            Tout d’abord parce que le renard lorsqu’il s’introduisait dans un poulailler commençait par égorger le plus de poules possible, probablement pour les faire taire. En plusieurs allers-retours il sortait ses proies pour les emporter dans son terrier et les dévorer.
 
             Le chat-renard, lui, faisait moins de dégâts car il consommait sur place. Il y avait quelques fois des situations cocasses, ayant pris du volume, il était obligé de réduire son repas pour pouvoir ressortir par le trou d’où il était entré et le matin on trouvait alentours les traces de son forfait.
 
              Les villages de l’époque vivaient en autarcie et la basse-cour procurait une partie de la nourriture. Les œufs, en tout cas, étaient pratiquement de chaque repas. Les poules se contentaient de peu c’est-à-dire de quelques poignées de maïs et de ce qui pouvait se picorer sur la place du village où elles vagabondaient du matin jusqu’au soir. 
 
              Alors, pour ceux dont la basse-cour avait été décimée par l’infâme Goupil un troc s’organisait avec les gens du village, on échangeait une poule morte contre une poule vivante, ça s’appelait, la solidarité…


https://www.youtube.com/watch?v=GA3SjeLlHFE&feature=youtu.be
 



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