Nous nous faisons ici le relais d'un site qui met en valeur le chant sacré et plus particulièrement ceux de la messe d'i morti et ceux de la messe d'i vivi de Campile. (voir le lien web en fin de paragraphe)
« À chì canta prega duie volte. » Sant’Austinu.
Expression séculaire de la foi d’un peuple sur sa terre, le chant sacré en Corse est aussi savoir-faire liturgique, enrichissant le patrimoine immatériel par sa pluralité et sa diversité. Au service des acteurs de terrain, chantres ou confrères, ce site expose répertoires traditionnels méconnus et restaurés, créations polyphoniques ou reconstructions de cérémonies.
La messe était autrefois chantée à Campile en polyphonie et à trois voix par les chantres du village dont il nous reste quelques noms : Pagani, Giovannoni, Pasqualini. Selon la tradition orale, cette messe aurait été composée par le père Saliceti avant d'être apprise par les chantres.
Dans les années 1960-70, le dernier chantre vivant, Orsupaulu Giovannoni, se consacra par bonheur à un important travail de sauvegarde de ces chants, enregistrant les mélodies de seconda ainsi que les voix de bassu et de terza qu’il connaissait également par cœur, grâce à un magnétophone à cassettes ou il enregistrait les voix les unes par-dessus les autres. Cela dénote chez cette homme une oreille très affûtée. De plus, pour son âge et sa génération, cette manière de procéder et cette maîtrise de la technique sont plutôt étonnantes !
Tenant à ce que sa propre messe de funérailles soit chantée avec le versu traditionnel de Campile, Giovannoni réalisa ainsi un enregistrement à trois voix, qui fut, à notre connaissance, diffusé pour cette occasion en février 1984, selon la volonté du défunt.
Dans les années 1960-70, le dernier chantre vivant, Orsupaulu Giovannoni, se consacra par bonheur à un important travail de sauvegarde de ces chants, enregistrant les mélodies de seconda ainsi que les voix de bassu et de terza qu’il connaissait également par cœur, grâce à un magnétophone à cassettes ou il enregistrait les voix les unes par-dessus les autres. Cela dénote chez cette homme une oreille très affûtée. De plus, pour son âge et sa génération, cette manière de procéder et cette maîtrise de la technique sont plutôt étonnantes !
Tenant à ce que sa propre messe de funérailles soit chantée avec le versu traditionnel de Campile, Giovannoni réalisa ainsi un enregistrement à trois voix, qui fut, à notre connaissance, diffusé pour cette occasion en février 1984, selon la volonté du défunt.
Depuis lors, tout ce patrimoine a pourtant sombré dans un oubli quasi-total, et demeure à ce jour pratiquement inédit, notamment à Campile même, où notre souhait serait que ce répertoire soit à nouveau connu, voire chanté, en tout cas enrichi par d’autres enquêtes et collectages.
Cantu sacru di Corsica: Campile (corsicacantusacru.blogspot.com)